Films

Les amours d’Anaïs


Portrait d’un feu follet, qui donne sa forme enlevée à ce premier long métrage de Charline Bourgeois-Tacquet, tout en élans et ellipses. Une ode glorieuse au féminin.
France, Charline Bourgeois-Taquet, 2021


Bonne mère


Un portrait bouleversant et généreux, qui rend hommage aux mères, aux femmes et à Marseille. En un mot comme en cent, Bonne Mère est un film magnifique d’élégance, formelle et morale.
France, Hafsia Herzi, 2021


Boîte noire


Thriller paranoïaque haletant. Boîte noire est porté par un Pierre Niney magistral. Du début à la fin, le spectateur y est ballotté entre différentes hypothèses, sans savoir s’il lui est possible de se fier au personnage.
France, Yann Gozlan, 2021 


La traversée

Nous voilà dans un tableau vibrant et émouvant, un fleuve de couleurs d’une richesse et d’une beauté sidérantes, comme si le peintre Marc Chagall racontait le destin de deux enfants migrants. Les héros de La Traversée pourraient être afghans, syriens ou maliens : le film embrasse, avec toute la puissance du conte, l’éternelle errance des réfugiés, à travers une Europe imaginaire, à la fois intemporelle et d’une actualité brûlante. 
Peintre, plasticienne et réalisatrice, Florence Miailhe reprend sa technique d’animation très particulière – la peinture sur plaque de verre – pour un premier long métrage en tous points exceptionnel.
France, Florence Miailhe et Marie Desplechin (animation), 2021

 

 France

 
La star cynique d’une chaîne d’info se brûle aux feux de la célébrité… Un portrait au vitriol de notre société de l’image, dont l’égérie, étonnamment, finit par émouvoir.
France, Bruno Dumon, 2021
>>> Critique Télérama


The power of the dog

D’un duel viriliste dans l’Ouest américain, la grande cinéaste néo-zélandaise tire un thriller à combustion lente. Cow-boy toxique, banjo assassin, confrontation autant attendue que redoutée. Magistral ! Jane Campion orchestre ses révélations dissonantes avec un art du suspense non dénué de malice... Il y a un plaisir fou à se laisser happer par la beauté des images...
Nouvelle Zélande, Jane Campion, 2021

 

Barbaque


Humour corrosif et briseur de tabous. Un boucher de quartier (incarné par l’acteur-réalisateur) voit sa vie maussade basculer le jour où il tue accidentellement un militant antispéciste qui a saccagé sa boutique. Transformé en jambon, le corps du végan est alors vendu par erreur par madame (Marina Foïs, une fois de plus parfaite en épouse frustrée), pour le plus grand bonheur de la clientèle, convertie à ce mystérieux « porc d’Iran ». Hormis un épilogue qui aurait mérité plus d’audace, la comédie cannibale tient ses saignantes promesses…
France, Fabrice Éboué, 2021
À voir également :  Le dîner végan de Fabrice Éboué, avec la cofondrice de L214
et des chercheurs.
Une discussion passionnante autour de l'humour, du véganisme et de la condition animale :
https://youtu.be/zf6ZM9ZM03o

 

Le triomphe

 
 
Un acteur désœuvré monte un atelier théâtre avec des prisonniers. Et rêve bientôt d’une vraie tournée. Une comédie humaniste à l’énergie galvanisante, savamment dosée entre humour et émotion. La réalisation, discrète et élégante, alterne entre l’intérieur et l’extérieur de la prison, entre frictions incessantes et tendresse comique, et certaines séquences touchent par leur intensité ou leur lyrisme : quand Dylan, le petit nerveux analphabète, réussit, enfin, à réciter d’une traite la longue tirade folle et sans ponctuation de ­Lucky, l’esclave presque muet de la pièce.
France, Emmanuel Courcol, 2021

 

Oranges sanguines

 
En grande partie inspirées par d’authentiques faits divers, ces tranches de vie déglinguées brossent un portrait au noir de la société française et des monstres qu’elle engendre [...] Le constat d’une irrémédiable perte des valeurs humanistes se double d’une manipulation sadique des émotions du spectateur. Les victimes deviennent bourreaux, comme chez Tarantino, inversant la morale du film. « Il faut toujours être au bord de l’indécence », dit le conseiller politique joué avec délice par Denis Podalydès…
C’est grinçant, râpeux, réjouissant, et ça ne ressemble à rien ni à personne.
France, 2021, Jean-Christophe Meurisse
 
 
 

Le Tigre blanc

Une fable indienne qui donne un coup de griffe au capitalisme - En adaptant le best-seller d’Aravind Adiga, le réalisateur Ramin Bahrani dresse un portrait social alarmant de l’Inde et propose une réflexion universelle sur le rapport traditionnel entre dominants et dominés, accentué par les dérives du système capitaliste. Un “Tigre blanc” grinçant, à découvrir sur Netflix. 
Un film à la fois dérangeant et jubilatoire.
Inde/États-Unis, 2021, Ramin Bahrani
 
 

La bonne épouse


Actrices étincelantes, réalisation intelligente : une réussite.
Martin Provost invite le vent frais de la révolution féministe à décoiffer La Bonne Épouse et offre à ses actrices une comédie en or. De l’achat d’un pantalon à l’obtention d’un premier chéquier, La Bonne Épouse fonce vers l’émancipation dans une joie communicative.
France, 2020, Martin Provost
 

Les nouveaux sauvages - Relatos Salvajes 


Vulnérables face à une réalité trouble et imprévisible, les personnages du film traversent la frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amoureuse, le retour du passé, une tragédie ou même la violence d’un détail du quotidien sont les détonateurs qui poussent ces personnages vers le vertige que procure la sensation de perdre les étriers, vers l’indéniable plaisir de perdre le contrôle.
Méchant, décapant, hilarant : ce film à sketches est une réussite totale, grâce à un scénario original, cathartique et jouissif, une tension qui ne retombe jamais, des personnages en lâcher-prise.
Argentine et Espagne, Damián Szifro, 2015
Production : Agustín Almodóvar, Pedro Almodóvar, Esther García, Matías Mosteirín et Hugo Sigman
 
 
 

Le Nom des gens 

 
Voilà un film qui croit en la gauche. Celle qui considère, comme Bahia (Sara Forestier, irrésistible), que  "tous les mecs de droite sont des fachos" ! L’entendre expliquer comment elle les convertit est l’un des moments les plus drôles de cette comédie. D’où viennent les noms, les secrets, les votes des gens ? À travers les noms de Bahia et d’Arthur émergent des questions cruciales sur l’identité, la mémoire, le silence des martyrs et l’héritage des enfants. Engagez-vous avec ardeur, gaieté et mauvaise foi : telle est la morale de ce film revigorant.
Comédie intelligente et vitaminée
France, 2009, Michel Leclerc 
 
 

Un air de famille


 

La mise en scène, tranchante, sert le texte, drôlissime, et les acteurs sont tous formidables. Jean-Pierre Bacri sait mieux que personne se recoiffer avant d’enfiler son pull, ou fredonner le générique des Chiffres et des lettres. Catherine Frot joue les gourdes avec invention, et Jean-Pierre Darroussin est stupéfiant d’humanité.
France 1996, de Cédric Klapisch. Par Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri

 
 
 

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